halètement

halètement [ 'alɛtmɑ̃ ] n. m.

• 1495; de haleter

♦ Le fait de haleter; état d'une personne haletante. ⇒ essoufflement, oppression. Halètement d'une personne qui a couru. Le halètement d'un asthmatique. — Par ext. Halètement de la poitrine : mouvement précipité de la poitrine qui se soulève et s'abaisse.

♢ Par anal. « Le halètement d'un train en partance rappelait une poitrine oppressée » (F. Mauriac).

⊗ HOM. Allaitement.

halètement

n. m. Action de haleter; état d'une personne ou d'un animal qui est haletant.

|| Par anal. Bruit saccadé de souffle. Le halètement d'une locomotive.

⇒HALÈTEMENT, subst. masc.

A. — [À propos d'un animé] Action de haleter; respiration forte et saccadée. Synon. essoufflement. Le halètement d'un coureur demi-asphyxié de qui l'on entend les prises d'air et les expirations (BARRÈS, Déracinés, 1897, p. 457). Ma poitrine battait (...). Il me fallut un moment de repos pour reprendre souffle. Mais je réussis à dominer ce halètement épouvantable qui me coupait bras et jambes (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 290).

B. — P. méton.

1. [À propos de la respiration] Rythme rapide et saccadé. Et les halètements de leurs fortes haleines Sortaient comme le bruit des grands vents dans les chênes (LAMART., Chute, 1838, p. 844). Je n'entendais que le halètement de ma respiration (ARNOUX, Juif Errant, 1931, p. 267).

2. Palpitation, mouvement précipité de la poitrine qui se soulève et s'abaisse. Un autre ne vit plus que par l'imperceptible halètement de sa poitrine (...) toute sa force ramassée pour (...) sauver son peu de vie qui tremblote et va fuir (DORGELÈS, Croix de bois, 1919, p. 231).

C. — P. anal., littér. Bruit, souffle saccadé. Le halètement saccadé et puissant d'un avion qu'on ne voit plus tourne en remplissant l'espace (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 53). Le train roule gentiment avec un petit halètement régulier (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 290) :

• L'enregistrement me restitue une conversation essoufflée, indigente et sans rythme! J'eusse voulu des variations précises : le bruit de la machine qui patine en côte, son halètement précipité qui se répercute aux échos, le choc des tampons et leur délicate broderie, le coup de marteau (...). Je suis un peu déçu : pas de patinage en côte, un halètement reposé de machine solo.

SCHAEFFER, Rech. mus. concr., 1952, p. 19.

D. — Au fig. et littér. État de celui qui est en proie à une vive émotion ou qui aspire ardemment à quelque chose. Au lieu de cela, depuis (...) quatre énormes années presque révolues, c'est l'inquiétude, que dis-je? le halètement (VERLAINE, Œuvres compl., t. 4, Mes hôp., 1891, p. 330). Ce long halètement des cœurs vers la lumière, Où le génie humain épuise son effort (NOAILLES, Forces étern., 1920, p. 32).

Prononc. et Orth. : [] init. asp. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1495 (J. DE VIGNAY, Mir. hist., VI, 5, édit. 1531 ds DELB. Rec.). Dér. de haleter; suff. -(e)ment¹. Fréq. abs. littér. :84.

halètement ['alɛtmɑ̃] n. m.

ÉTYM. 1495, Wartburg; rare jusqu'à la 2^e moitié du XIX^e (absent de P. Larousse 1873, un seul ex. dans Littré); de haleter.

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1 Le fait de haleter; état de ce qui est haletant. ⇒ Essoufflement, oppression. || Le halètement d'une personne, d'un animal qui a couru, fourni un gros effort. || Le halètement d'un cardiaque, d'un asthmatique (→ Accentuer, cit. 3). ⇒ Anhélation, dyspnée.

1 Pyrame allait devant, avec un halètement dans son gosier de pauvre vieille bête asthmatique.

Pierre Benoit, M^lle de la Ferté, II, p. 89.

2 Peu à peu le halètement diminua. Le vieil homme luttait contre son cœur. Son visage était blafard. Un peu de sang revint cependant aux pommettes. Lui, les yeux clos, la tête renversée sur le grand dossier du fauteuil, attendait le retour du calme. L'onde douloureuse passa et il retrouva une faible vie.

H. Bosco, Un rameau de la nuit, p. 263.

♦ (1866, Littré). Par ext. Bruit que produit ce type de respiration. || Entendre des halètements.

♦ (Déb. XX^e). Par ext. || Halètement de la poitrine : mouvement précipité de la poitrine qui se soulève et s'abaisse.

3 Anne voyait, sous le halètement de la poitrine, le drap qui s'élevait et descendait.

Pierre Benoit, M^lle de la Ferté, IV, p. 268.

2 (Déb. XX^e). Souffle précipité semblable au halètement d'une personne. || Le halètement d'une locomotive.

4 (…) la danse boiteuse des marteaux sur l'enclume, le halètement du soufflet poussif (…)

R. Rolland, Jean-Christophe, Antoinette, p. 835.

5 (…) les halètements de l'orage qui cherche à se répandre (…)

G. Duhamel, Inventaire de l'abîme, XII.

6 Le halètement d'un train en partance rappelait une poitrine oppressée.

F. Mauriac, Génitrix, VII.

3 Fig. Vive émotion, tension haletante. || « Ce long halètement des cœurs vers la lumière » (A. de Noailles, in T. L. F.).

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HOM. Allaitement.

Encyclopédie Universelle. 2012.